Privé d’enfance



Jean-Chrysostome Dolto, alias Carlos, n’a pas fait que des tubes… « légers », style Big bisou, Tout nu et tout bronzé ou Trempe ton cul ! Non, en 1997, il chante une chanson incroyablement sensible, Privé d’enfance, qui dénonce la maltraitance des enfants.
On ne va pas chialer avec les thuriféraires du charity business et appeler à la « protection » des enfants. Non, sous le capitalisme c’est impossible ! Nous appellerons toujours à lutter contre l’entièreté de ce système qui produit, entre autres saloperies, les coups aux enfants.
Carlos nous étonne quand il ouvre son cœur et crache sur les connards qui frappent leurs gamins.
Plus récemment, un autre chanteur, Kanardére, rencontre, lui aussi, cette sensibilité. Nous n’avons pas trouvé plus d’infos sur ce chanteur… avis aux lecteurs. On l’écoute avec Enfants battus :

Nous avons effleuré plusieurs fois ce thème douloureux dans Beau comme une école qui brûle, dans la rubrique Divers et dans Farandole des pauv’s ‘tits fanfans morts, de Jehan Rictus, dans la rubrique Analyses.
On peut aussi apprécier cette chanson, de 2022, de Marc Garetto, Pour les enfants du monde entier et qui traite du même sujet de maltraitance des enfants :
Vidéos Bing
Ceux qui ne sont pas convaincus que le capitalisme est intrinsèquement cruel liront L’enfant, que Jules Vallès a publié en 1879, et dont la présentation est explicite : « A tous ceux… qu’on fit pleurer dans la famille, qui, pendant leur enfance, furent tyrannisés par leurs maîtres ou rossés par leurs parents… ».

Nous aimons, sur ce site, dénicher des bijoux tel ce Privé d’enfance, qui nous réconcilie avec la vie, avec ceux qui, à l’instar de Carlos, laissent chanter leur cœur et nous touchent, nous encouragent à foutre en l’air cette société inhumaine et perverse. Pour un monde beau, bon, doux et aimant.
Merci Carlos :


Paroles

Privé d’enfance

P’tit bout d’ chou sous la couette
Attend que ça s’arrête
Son nounours serré contre lui
Les coups tombent plus fort que la pluie

P’tit bout d’ chou sparadrap
À l’école mentira
Ses peintures d’Indien sur les joues
C’est son chat qui est devenu fou

Privé d’enfance, tordre le cou
À tous les pervers, à tous les fous
Les pères Fouettard, les mères Folcoche
Professionnels de la taloche

Privé d’enfance casser la tête

Des Rambos qui cognent comme des bêtes
À croire qu’ y en a qui ont des gamins
Faute de pouvoir avoir un chien

Pas plus haut que trois pommes
Et déjà peur des hommes
Faut dire que dès qu’ Maman s’en va
Il a de drôles de jeux, Papa

Qu’elles sont longues, les nuits
Où toute seule dans son lit
Elle rêve qu’il va partir
Qu’elle ne va plus jamais souffrir

Privé d’enfance tordre le cou
À tous les pervers, à tous les fous
Les mères Mac Mich’, les pères Pochtron
Professionnels du ceinturon

Privé d’enfance, le cœur brisé
Avoir pour parents des Ténardiers
Chez certains gosses pour le dîner
Y a pas qu’ les œufs qui sont pochés

La folie face à l’innocence
Seul enfermé dans son silence
Petit bout d’ chou privé d’enfance

 


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Privé d’enfance

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