Amour, love, Liebe, amor, amore, lioubov, liefde, El-hub, milosc, 喜爱, 惚れ込む, premalo, khuyay, mbito itma… 2, le retour !


Dans la première mouture de cette expérience, dans la rubrique Divers, et en particulier son introduction, nous expliquons ce que viennent faire des chansons d’amour dans un site sur les chants de lutte.

– Ouvrons le bal avec Leny Escudero, qui, en 1962, chante Pour une amourette, qui connaîtra un succès foudroyant. Ha, si l’amour pouvait toujours être aussi léger !

– Juliette Gréco interprète, en 1967, Déshabillez-moi… aussitôt censurée et boycottée par les radios nationales. Cette chanson est une passionnante leçon d’amour. Ne boudons pas notre plaisir d’en apprendre davantage, grâce à la frémissante Juliette :

– Jacques Higelin, dans Pars, en 1978, développe encore une fois l’idée de la liberté en amour :

Et d’admirer la puissance de l’enfant… « Il a du cœur/Il aime la vie/ Et la mort ne lui fait pas peur ! »

– En 1984, Leonard Cohen chante Dance me to the end of love qui connait un succès mondial. En 1985, Graeme Allwright nous propose une version française très alléchante, Danse-moi vers la fin de l’amour :

– Dans le cadre d’une très vaste rubrique sur l’amour difficile, nous pourrions pointer, parmi mille, trois chansons :

* Tout d’abord une version francophone de la célèbre chanson Ochi chornye, Les yeux noirs, à propos de laquelle wikipedia donne des infos intéressantes :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Yeux_noirs_(chanson_russe)

Une interprétation en français :

* Emeline Tout Court, avec, en 2017, La Pochtronne, n’hésite pas à parler de notre  manque de sexe à tous, ce qui est rare :

* Lagrimas negras est un monument de la chanson cubaine, écrite en 1928 par Miguel Matamoros. Des innombrables versions nous avons choisi celle-ci :

HK et les Saltimbanks, en 2015, souhaitent que nous soyons Sur la même longueur d’ondes :

– En 2003, Yves Jamait est en pleine forme. Il écrit le rugueux Y en a qui (voir dans la rubrique Analyses) et le fragile Dimanche qu’on s’écoute :

– En 2016, Scotch et Sofa écrivent et chantent Dans tes bras, une chanson exquisément complice entre une maman et sa fille. Le papa de Nora n’a pas pu s’empêcher de la proposer à sa fille qui nous transmet la chanson du point de vue de l’enfant. Délicieux :

Voilà, camarades, aimons-nous le plus possible… ou plutôt le mieux possible. Redécouvrons nos corps, la joie de partager le plaisir, de s’y fondre, de se perdre… et se retrouver… et se reperdre !

L’amour est révolutionnaire !

Amore e rabbia, sempre !


Paroles

Pour une amourette

Pour une amourette
Qui passait par là
J’ai perdu la tête
Et puis me voilà

Pour une amourette
Qui se posait là
Pour une amourette
Qui m’tendait les bras

Pour une amourette
Qui me disait « viens »
J’ai cru qu’une fête
Dansait dans mes mains

Pour une amourette
Qui faisait du bonheur
J’ai fui la planète
Pour la suivre ailleurs

Alors je me suis dit
T’es au bout du chemin
Tu peux t’arrêter là
Te reposer enfin

Et lorsque l’amour
S’est noyé dans ses yeux
J’ai cru que je venais
D’inventer le ciel bleu

Pour une amourette
Qui m’avait souri
Je me suis fait honnête
J’ai changé ma vie

Pour une amourette
Qui savait m’aimer
Pour une amourette
Qui croyait m’aimer

Pour une amourette
L’amour éternel
Dure le temps d’une fête
Le temps d’un soleil

Et mon amourette
Qui était trop jolie
Vers d’autres conquêtes
Bientôt repartit

Le premier adieu
A gardé son secret
Elle emportait l’amour
Me laissant les regrets

Mais notre vieux printemps
Au loin refleurissait
Tout contre mon cœur
Déjà il me disait

Une petite amourette
Faut la prendre comme ça
Un jour, deux peut-être
Longtemps quelquefois

Va sécher tes larmes
Un nouvel amour
Te guette et désarme
Les peines d’un jour

Une petite amourette
Un jour reviendra
Te tourner la tête
Te tendre les bras

Chanter la romance
Du rêve joli
Et je sais d’avance
Que tu diras oui

Alors les amours
Pour toi refleuriront
Tu aimeras encore
À la belle saison

Une petite amourette
N’est jamais trop jolie
Quand on sait d’avance
Ce que dure la vie

Déshabillez-moi

Déshabillez-moi
Oui, mais pas tout de suite
Pas trop vite

Sachez me convoiter
Me désirer
Me captiver

Déshabillez-moi

Déshabillez-moi
Mais ne soyez pas comme
Tous les hommes
Trop pressés

Et d’abord, le regard
Tout le temps du prélude
Ne doit pas être rude
Ni hagard

Dévorez-moi des yeux
Mais avec retenue
Pour que je m’habitue
Oh, peu à peu

Déshabillez-moi

Déshabillez-moi
Oui, mais pas tout de suite
Pas trop vite

Sachez m’hypnotiser
M’envelopper
Me capturer

Déshabillez-moi

Oh, déshabillez-moi
Avec délicatesse
En souplesse
Et doigté

Choisissez bien les mots
Dirigez bien vos gestes
Ni trop lents, ni trop lestes
Sur ma peau

Voilà, ça y est, je suis
Frémissante et offerte
De votre main experte
Allez-y

Oh, déshabillez-moi

Déshabillez-moi
Maintenant, tout de suite
Allez vite

Sachez me posséder
Me consommer
Me consumer

Déshabillez-moi
Déshabillez-moi
Conduisez-vous en homme
Soyez l’homme
Agissez!

Déshabillez-moi

Oh, déshabillez-moi
Et vous…
Déshabillez-vous!

Pars

Pars, surtout ne te retourne pas
Pars, fais ce que tu dois faire sans moi
Quoi qu’il arrive je serai toujours avec toi
Alors pars et surtout ne te retourne pas

Oh pars
Mais l’enfant
L’enfant mais il est là, il est avec moi
C’est drôle quand il joue
Il est comme toi, impatient
Il a du cœur, il aime la vie et la mort ne lui fait pas peur

Alors pars
Surtout ne te retourne pas
Oh pars
Mais qu’est ce que t’as

Oh pars et surtout reviens-moi… vite !

Danse-moi vers la fin de l’amour

Danse-moi à ta beauté avec un violon en flammes,
Danse-moi dans la panique jusqu’au repos de mon âme,
Lève-moi comme un olivier, sois ma colombe de retour,
Danse-moi vers la fin de l’amour,
Danse-moi vers la fin de l’amour.

Laisse-moi voir ta beauté quand les témoins sont partis,
Laisse-moi te sentir bouger comme à Babylone jadis,
Révèle-ce dont je vois les limites et le doute,
Danse-moi vers la fin de l’amour,
Danse-moi vers la fin de l’amour.

Danse-moi à la noce, oh danse-moi tout le temps,
Danse-moi tellement tendrement, danse-moi très longtemps,
Tous les deux, nous sommes en dessous, au dessus de notre amour,
Danse-moi vers la fin de l’amour,
Danse-moi vers la fin de l’amour.

Danse-moi vers les enfants demandant à naître en paix,
A travers les rideaux que nos baisers ont usés,
Lève une tente pour s’abriter, les fils déchirés toujours,
Danse-moi vers la fin de l’amour,
Danse-moi vers la fin de l’amour.

Danse-moi à ta beauté avec un violon en flammes,
Danse-moi dans la panique jusqu’au repos de mon âme,
Touche-moi avec ta main nue, ou gantée de velours,
Danse-moi vers la fin de l’amour,
Danse-moi vers la fin de l’amour.
Danse-moi vers la fin de l’amour.

Ochi chornye – Les yeux noirs

Ochi chornye, ochi strastnye
Ochi shguchie i prekrasnye
Kak lyublyu ya vas
Kak boyus ya vas
Znat’uvidel vas
Ya ne v dobryi chas.

Dans tes grands yeux noirs, je me suis perdu
J’attends un regard, le cœur suspendu
Je t’aime tellement fort, toi qui m’fais si peur
Est-ce un mauvais sort ou la mauvaise heure ?

Et autour de nous chantent les Tziganes
Tout le monde s’en fout, s’enivre au champagne
Dans tes beaux yeux noirs, je sombre mon amour
Et mon désespoir à leur chant est sourd !

Je perds la raison à chercher tes bras
Brûlant de passion, viens embrasse-moi
De tes grands yeux noirs, l’étrange lumière
A nimbé le soir de tous les mystères

C’est toi que je veux, je sais que j’ai tord
Je suis malheureux de t’aimer si fort
Tes yeux noirs de feu, je ne peux rien y faire
M’entraînent malgré eux dans ce doux enfer

Je suis fou de toi, ma belle aux yeux noirs
Même si je ne sais pas où va notre histoire
C’est pour ma passion, tes yeux noirs que j’ai
Fait cette chanson Ochi chornye !

La Pochtronne

Ce soir encore j’ai rempli un verre
Que je viderai dans trois secondes
Laissez-moi juste le temps
Je crois que j’ai la tête qui tourne
Rien qu’à penser à ces pintes de blonde
Ce soir c’est peut-être l’alcool
Qu’il y a dans mon verre
Qui me donne un étrange vague à l’âme
Une envie de chanter
Plein de chansons païennes
En prenant un accent de Paname

Refrain:
Je lève mon verre à nos chagrins d’amour
Et à toutes nos faiblesses
Et à nos manques de sexe
Je lève mon verre aux amours tortueux
À tes cheveux emmêlés
À mes mains dans tes cheveux

C’est surement pas l’alcool qui va tout arranger
Mais au moins la bouteille tu sais où la trouver
L’amour c’est déjà plus compliqué
Et puis jusqu’à maintenant
Et ça je peux le prouver
Ma bouteille elle ne m’a jamais abandonnée
Elle ne m’a jamais regardée droit en baissant les yeux
En disant je t’aime plus c’est plus possible nous deux

Refrain:
Evidemment il n’y a pas de morale à cette histoire
Moi je ne suis qu’une pochtronne accoudée à un bar
Et ma copine bouteille il y a longtemps qu’elle est vide
Moi j’ai la bouche pâteuse et un peu mal au bide
Ça fait des millions d’années qu’ils nous parlent tous d’amour
Avec des théories, des chansons, des discours
Moi tout c’que j’peux vous dire c’est qu’on n’est pas avancés
Allez, sers moi un verre ou bien viens me serrer

Sur la même longueur d’onde

Je veux sentir nos âmes sur la même longueur d’onde
Positives et rebelles, nomades et vagabondes
Ce soir, la lune est pleine, les étoiles sont fécondes,
Faisons attendre le ciel quelques milliards de secondes

Tous les chemins que nous avons suivis
Tous nos détours nous ont menés ici
Ici, ensemble et maintenant
Tout devient tellement plus évident
Tant de fois, nous nous sommes perdus
Tant de fois, nous nous sommes cherchés
Tant de fois, nous avons cru
Que jamais, oh jamais, nous ne pourrions y arriver
Soyons de ceux qui pensent encore
Qu’il y a bien une vie avant la mort
Si elle était là, juste dans nos yeux
Ne demandant qu’à briller de mille feux
Et quitte à nous brûler les ailes
Si nous nous embrasions avec elle
Si nous la laissions nous emporter
Loin des vents mauvais.

Je veux sentir nos âmes sur la même longueur d’onde
Positives et rebelles, nomades et vagabondes
Ce soir, la lune est pleine, les étoiles sont fécondes,
Faisons attendre le ciel quelques milliards de secondes

D’une seule chose, soyons coupables
D’avoir osé, nous et nos semblables
Ouvrir nos cœurs, nos corps et nos êtres
A tous ces improbables peut-êtres
Toutes ces choses inaccessibles
Pour qui ne croit pas en l’impossible
Si elles étaient là, juste sous nos pieds
Si nous n’avions qu’à les ramasser
Comme ceux-là, qui ont écrit notre histoire
Ces âmes rebelles en nos mémoires
Au pied du mur qu’ils ont bâti
Saurons-nous relever le défi?
Saurons-nous enfin nous reconnaître?
Saurons-nous enfin nous reconnecter?
Sommes-nous sur la même longueur d’onde,
Positive et vagabonde?

Je veux sentir nos âmes sur la même longueur d’onde
Positives et rebelles, nomades et vagabondes
Ce soir, la lune est pleine, les étoiles sont fécondes,
Faisons attendre le ciel quelques milliards de secondes

Je veux sentir nos âmes sur la même longueur d’onde
Positives et rebelles, nomades et vagabondes
Ce soir, la lune est pleine, les étoiles sont fécondes,
Faisons attendre le ciel quelques milliards de secondes

Avant qu’aujourd’hui ne s’achève
Avant que demain ne nous enlève
Profitons de ce voyage sans retour
Le ciel peut bien attendre encore un jour
Nos voix, nos rêves à l’unisson
Nos sourires, nos larmes, nos frissons
Ici, le temps ne nous est pas compté
En cet instant d’éternité.

Je veux sentir nos âmes sur la même longueur d’onde
Positives et rebelles, nomades et vagabondes
Ce soir, la lune est pleine, les étoiles sont fécondes,
Faisons attendre le ciel quelques milliards de secondes.

Dimanche

Le vois-tu venir mon amour
Ce dimanche avec sa gueule moche
Ce cancrelat qui tourne autour
De ce jour triste comme un son d’cloche
Oh temps suspends mes heures de vol
Et couvre mon cœur de patine
Quand la déprime me racole
Que ses maux de passe me chagrinent

Entends-tu la marche funèbre
De cette semaine qui crève
À cette détresse une trêve
Poser ma bouche sur tes lèvres

Caresse-moi, caresse-moi
J’ai le ventre gonflé de larmes
Ce soir la vie me rétame
Caresse-moi, caresse-moi

Caresse-moi, caresse-moi
Ne laisse pas ce jour vieillir
Sans poser avant qu’il n’expire
Tes mains sur moi caresse-moi

C’est un dimanche comme tant d’autres
Qui déjà me vide le cœur
Une petite bête noire se vautre
Impunément sur mes humeurs
J’ai la déprime à fleur de peau
Et l’automne dans les entrailles

Pas une bière placebo
Ne peut soigner ce qui m’entaille
Et toujours la marche funèbre
De cette semaine qui crève
À cette détresse une trêve
Poser ma bouche sur tes lèvres

Caresse-moi, caresse-moi
J’ai le ventre gonflé de larmes
Ce soir la vie me rétame
Caresse-moi, caresse-moi

Caresse-moi, caresse-moi
Ne laisse pas ce jour vieillir
Sans poser avant qu’il n’expire
Tes mains sur moi caresse-moi

Et toujours la marche funèbre
De cette semaine qui crève
À cette détresse une trêve
Poser ma bouche sur tes lèvres

Caresse-moi, caresse-moi
J’ai le ventre gonflé de larmes
Ce soir la vie me rétame
Caresse-moi, caresse-moi

Caresse-moi, caresse-moi
Ne laisse pas ce jour vieillir
Sans poser avant qu’il n’expire
Tes mains sur moi caresse-moi

Dans tes bras

Allongée sur la mousse
Écouter ta voix douce
En fermant mes grands yeux
Pour l’entendre mieux
Dévorer les matins
À cloche-pied dans le jardin
Les mains dans la rosée
Puis sur nos joues sucrées
Puis te serrer dans mes bras
Que tu me serres dans tes bras
Dans tes bras, dans tes bras

Jouer à être des oiseaux
S’envoler tout là-haut
Rêver d’être un nuage
Ne pas être trop sage
Au bord de la rivière
Jeter des cailloux en l’air
Faire des petits ronds dans l’eau
En criant des gros mots
Puis te serrer dans mes bras
Que tu me serres dans tes bras
Dans tes bras, dans tes bras

Comme des lézards au soleil
Pile en-dessous du ciel
Faire la sieste un petit peu
Rien que nous toutes les deux
Rentrer en chantant à tue-tête
Faire du goûter une petite fête
Remplir nos petites aventures
de sourires à la confiture
Puis te serrer dans mes bras
Que tu me serres dans tes bras
Dans tes bras, dans tes bras
Dans tes bras, dans tes bras

Écouter venir le soir
Qui raconte ses histoires
Ta voix de petite souris
Me souhaiter une bonne nuit!
Puis te serrer dans mes bras
Que tu me serres dans tes bras
Dans tes bras, dans tes bras
Dans tes bras, dans tes bras

 


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