Battan l’otto


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Battan l’otto (huit heures sonnent) est une des plus poignantes chansons de prison qu’on connaisse. Elle date de 1907 et nous est rapportée par Caterina Bueno.

Voir Beau comme une prison qui brûle, dans la rubrique Divers.

https://www.youtube.com/watch?v=0_lbe3-DAc4&ab_channel=superfasa

Encore une fois, vous trouverez tout ce qu’il faut savoir sur cette perle sur le site mainte fois cité, antiwarsongs.org :

https://www.antiwarsongs.org/canzone.php?id=5758

Nous avons déjà mentionné que par « société », les prolétaires ont toujours désigné leur ennemi social, l’ordre établi. En témoigne, entre autres, le refrain connu de Renaud : « Société, tu m’auras pas ! »

Nos maîtres, qui utilisent la novlangue pour nous tromper, ont imposé le qualificatif « citoyen » pour noyer le poisson, comme s’il n’y avait pas deux classes sociales, l’une qui crève la dalle malgré un labeur infini et l’autre qui profite !

Ca ne durera pas toujours, car « ma verrà qui’ giorno della rivoluzione, infame società, dovrai pagare. »

Certains prétendent qu’il n’y a plus d’usines, et donc de travail à la chaîne, abrutissant et avilissant. C’est faux évidemment et que certaines unités aient été délocalisées prouvent « qu’ailleurs », il y a toujours des usines !

Bref, les expressions « aller au chagrin » ou « aller au charbon » ne sont-elles pas la preuve que le travail est considéré par beaucoup comme une obligation, et non un plaisir… fallait-il le préciser ?

A bas le travail et toutes ses conséquences sur nos santés, nos vies !

« Mais enfin, le jour viendra de la révolution, infâme société, tu devras payer. »


Paroles

Battan l’otto

Battan l’otto ma saranno le nove,
i miei figlioli ma son digiuni ancora
ma viva il coraggio, ma chi lo sa portare
infame società, dacci mangiare.

Viva il coraggio, ma chi lo sa portare
l’anarchia la lo difenderebbe
ma viva il coraggio, ma chi lo sa portare
i miei bambini han fame, chiedono pane.

Anch’io da socialista mi voglio vestire
bello gli è i’ rosso, rosse son le bandiere
ma verrà qui’ giorno della rivoluzione
infame società, dovrai pagare.

Verrà qui’ giorno della rivoluzione,
verrà qui’ giorno che la dovrai pagare
ma verrà qui’ giorno della rossa bandiera
infame società, dovrai pagare.

Bella è la vita, più bello gli è l’onore
amo mia moglie e la famiglia mia
ma viva i’ coraggio, ma chi lo sa portare
infame società, dacci mangiare.

Dei socialisti è pieno le galere,
bada governo, infame maltrattore
ma verrà qui’ giorno della rivoluzione
infame società, dovrai pagare.

Huit heures sonnent

Huit heures sonnent, mais il sera neuf heures,
mes enfants n’ont encor’ rien mangé
mais vive le courage, mais qui sait-il en avoir?
Infâme société, donne-nous à manger.

Vive le courage, mais qui sait-il en avoir?
L’anarchie saurait le défendre.
Mais vive le courage, mais qui sait-il en avoir?
Mes enfants ont faim, demandent du pain.

Moi aussi je veux m’habiller en socialiste,
le rouge c’est beau, rouges sont les drapeaux.
Mais enfin, le jour viendra de la révolution,
Infâme société, tu devras payer.

Enfin le jour viendra de la révolution,
enfin le jour viendra où tu vas tout payer
enfin le jour viendra du drapeau rouge,
Infâme société, tu devras payer.

La vie est belle, l’honneur c’est plus beau qu’elle,
j’aime ma femme, j’aime toute ma famille.
Mais vive le courage, mais qui sait-il en avoir?
Infâme société, donne-nous à manger.

On a rempli les prisons de socialistes,
garde à toi, gouvernement, sale malfaiteur.
Enfin, le jour viendra de la révolution,
infâme société, tu devras payer.


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