Il mio nemico (Mon ennemi) est écrit par Daniele Silvestri, en 2002.
Vous trouverez toutes les infos et versions en diverses langues sur le site antiwarsongs.org :
https://www.antiwarsongs.org/canzone.php?id=9
Voilà ce que Daniele Silvestri disait, en novembre 2024 :
« Historiquement, certains ont affirmé que la Palestine n’existait pas. Aujourd’hui, il y a ce que j’appelle un « génocide ». Il ne s’agit pas d’être antisémite, mais de reconnaître qu’un massacre est en cours et de vouloir l’arrêter. Dans quelle mesure la musique est-elle politique en ce moment historique ? »
Sympa, non ?
Voici, à propos de cette chanson, un extrait de « Oggi ho salvato il mondo » (Aujourd’hui j’ai sauvé le monde) – Chansons de protestation 1990-2005, de Carlo Bordone et Gianluca Testani. Arcana Editrice, 2006 :
« L’ennemi est d’autant plus dangereux qu’il est moins identifiable sous une forme précise d’autorité, qu’elle soit militaire, politique ou économique. C’est l’autorité en soi, une expression supranationale et non idéologique d’une société dans laquelle la valeur politique de la représentation a été complètement érodée. On pense à Fabrizio De André, et pas seulement pour la référence explicite à La Guerra di Piero. […]
La chanson, cependant, arrive à une conclusion surprenante. Cet ennemi fantôme est en fait comme nous, « nous ressemble ». […] La dernière note est encore plus menaçante : il est inutile d’espérer que l’adversaire que nous avons en face de nous sera consumé dans son désir de domination. Malheureusement, contrairement à la sagesse populaire, « le pouvoir ne l’épuise pas ». [Mais comme le disait effrontément Giulio Andreotti : « Le pouvoir épuise ceux qui ne l’ont pas, ndlr] »
Nous avons fréquemment craché sur l’Etat, tous les Etats nationaux et l’Etat mondial, qui est l’organisation en force du capital, système impersonnel, mais personnalisé par ceux qui en profitent et le gèrent : politiciens, banquiers, militaires, flics, patrons, curés…
Certes, les opprimés et exploités, quand ils ne luttent pas, semblent renforcer ce système anti-humain, mais nous n’adhérons pas à la phrase : « l’Etat, c’est nous. » Ben voyons ! Non, les capitalistes en tout genre aiment noyer le poisson et nous culpabiliser à longueur de temps. Nous ne marchons pas dans leur jeu morbide et nous ne sommes pas dupes.
Encore une fois, nous affirmons : A bas l’Etat !
Nous avons un peu développé le thème dans François Béranger, dans la rubrique Divers.
Le capitalisme ce n’est pas tellement « chacun pour soi », c’est surtout « tous contre tous »… et le grand danger pour nos maîtres, le seul danger, c’est qu’on s’unisse pour changer le monde et les mettre définitivement hors jeu !
C’est quand qu’on commence ?!
Paroles
Il mio nemico
Finché sei in tempo tira
e non sbagliare mira
probabilmente il bersaglio che vedi
è solo l’abbaglio di chi da dietro spera
che tu ci provi ancora
perché poi gira e rigira gli serve solo una scusa
la fregatura è che è sempre un altro che paga
e c’è qualcuno che indaga per estirpare la piaga
però chissà come mai qualsiasi cosa accada
nel palazzo lontano nessuno fa una piega
serve una testa che cada e poi chissenefrega
la prima testa di cazzo trovata per strada
serve una testa che cada e poi chissenefrega
la prima testa di cazzo trovata per strada
Se vuoi tirare tira
ma non sbagliare mira
probabilmente il bersaglio che vedi
è solo l’abbaglio di chi da dietro giura
che ha la coscienza pura
ma sotto quella vernice ci sono squallide mura
la dittatura c’è ma non si sa dove sta
non si vede da qua, non si vede da qua
la dittatura c’è ma non si sa dove sta
non si vede da qua, non si vede da qua.
Il mio nemico non ha divisa
ama le armi ma non le usa
nella fondina tiene le carte VISA
e quando uccide non chiede scusa
Il mio nemico non ha divisa
ama le armi ma non le usa
nella fondina tiene le carte VISA
e quando uccide non chiede scusa.
E se non hai morale
e se non hai passione
se nessun dubbio ti assale
perché la sola ragione che ti interessa avere
è una ragione sociale
soprattutto se hai qualche dannata guerra da fare
non farla nel mio nome
non farla nel mio nome
che non hai mai domandato la mia autorizzazione
Se ti difenderai non farlo nel mio nome
che non hai mai domandato la mia opinione
Finché sei in tempo tira
e non sbagliare mira
(sparagli Piero, sparagli ora)
finché sei in tempo tira
e non sbagliare mira
(sparagli Piero, sparagli ora).
Il mio nemico non ha divisa
ama le armi ma non le usa
nella fondina tiene le carte VISA
e quando uccide non chiede scusa
Il mio nemico non ha divisa
ama le armi ma non le usa
nella fondina tiene le carte VISA
e quando uccide non chiede scusa
Il mio nemico non ha nome
non ha nemmeno religione
e il potere non lo logora
il potere non lo logora
Il mio nemico mi somiglia
è come me
lui ama la famiglia
e per questo piglia più di ciò che da
e non sbaglierà
ma se sbaglia un altro pagherà
e il potere non lo logora
il potere non lo logora.
Mon ennemi
Tant qu’il est temps, tire,
et ne loupe pas le but
probablement la cible que tu vois
est seulement la ruse de celui qui, par-derrière,
espère que tu essaies encore,
parce qu’ensuite, au bout du compte, il a juste besoin d’une excuse.
L’arnaque c’est que c’est toujours un autre qui paie;
il y a quelqu’un qui se démène pour éradiquer la peste
mais, qui sait comment ça se fait, quoi qu’il arrive,
dans le lointain palais personne ne sourcille.
Il faut une tête qui tombe et puis qui en a quelque chose à foutre?
la première tête de bite trouvée au coin de la rue.
Si tu veux tirer, tire,
mais ne loupe pas le but
probablement la cible que tu vois
est seulement la ruse de celui qui, par-derrière,
jure qu’il a la conscience nette,
mais sous ce vernis il y a de sordides murailles.
La dictature existe mais on ne sait où elle réside,
elle ne se voit pas d’ici, elle ne se voit pas d’ici.
Mon ennemi n’a pas d’uniforme,
il aime les armes mais il ne les utilise pas,
dans son étui il a sa carte Visa
et quand il tue il ne demande pas pardon.
Et si tu n’as pas de morale,
et si tu n’as pas de passion,
si nul doute ne t’assaille,
parce que la seule raison qui t’intéresse d’avoir
est une raison sociale,
surtout si tu as une foutue guerre à faire,
ne la fais pas en mon nom,
ne la fais pas en mon nom,
car tu n’as jamais demandé mon autorisation;
si tu vas te défendre, ne le fais pas en mon nom,
car tu n’as jamais demandé mon opinion.
Tant qu’il est temps, tire,
et ne loupe pas le but
tire sur lui, Pierre, tire maintenant
Tant qu’il est temps, tire,
et ne loupe pas le but
tire sur lui, Pierre, tire maintenant
Mon ennemi me ressemble,
il est comme moi : il aime la famille,
Et pour cette raison-là il prend plus que ce qu’il ne donne.
Et il ne loupe pas,
et s’il se loupe un autre le paiera.
Et le pouvoir ne l’use pas,
le pouvoir ne l’use pas.