Mécréant


Daniel Hélin écrit cette chanson en 2005. D’inspiration fondamentalement anticléricale, elle met en avant notre humanité. Voir Beau comme une église qui brûle, dans la rubrique Divers. Les religions, et leurs petites sœurs sectaires, communautaires, idéologiques, etc., ont trusté le mot humanité. Mais nous revendiquons qu’il y a une humanité abîmée par les religions, leurs églises et leur « joie du sacrifice ! »

C’est toujours sur « l’autel de bonté » que les curés ont justifié l’horreur exploiteuse, aux quatre coins du monde, avec leurs copains flics et patrons, la trilogie infernale.

Toutes les religions ont béni et organisé l’esclavage pendant des millénaires, sans aucun scrupule… en nous vendant l’amour et la fraternité. Et il y en a qui tombent encore dans le piège !

Des chansons comme Mécréant tentent de remettre les pendules à l’heure. Avec talent dans le cas présent. On se l’écoute !


Paroles

Pour justifier ma vie
Pas besoin de patron
Qui police mes envies
Qui me donne le pardon
Je n’pose pas à genoux
Mes erreurs et mes vices
Avec pour garde fou
La joie du sacrifice
Je n’mens pas la beauté
Dans mes histoires de fesses
La sensualité
N’est pas affaire de messes
J’ai de l’amour en masse
Et de quoi pardonner
Seul le temps qui s’efface
Est mon jugement dernier
Inutile que j’écoute
A quelque rituel
Pour la clé de mes doutes
Un guide spirituel
Mentis les mots sont beaux
Et c’est une platitude
Pour dire qu’on est heureux
Parlons béatitude

Y’a pas de religion
Ni un ordre divin
Qui rende les hommes bons
Ou honnêtes ou malins
Les indiens l’Afrique noire
Pour la pisse des curés
Ont saigné leur histoire
Sur l’autel de bonté
Y’a pas de hit parade
Dieu Bouddha ou Allah
Si t’en fais une salade
Les grumeaux ne passent pas
Quand ils vont au combat
Ils nient leur évidence
L’amour qu’ils ont fait roi
Se noie dans la démence

Et chacun dans sa tête
Dans un rai de lumière
Peut trouver son poète
Et l’appeler son père
Mais c’est rien de certain
Y’a autre chose à trouver
Le grand tout et le rien
N’ont pas d’identité
Dix mille ans d’idées…

Je peux aider mes frères
Sans sentir sur ma tête
L’épée d’une colère
Le sourire d’un prophète
Foin d’essayer de fondre
L’univers et les bibles
Il ne faut pas confondre
Miracle et possible
J’suis animal peureux
J’ai des faims des souffrances
Je n’appelle pas les cieux
Pour m’aider dans l’errance
Et pour mon libre arbitre
Qui n’est que relatif
Pas besoin d’un pupitre
Pour le rendre captif
Y’a pas de paradis
Pour les gentils coupables
Et pour les cons finis
Un enfer et le diable
Et la fin qui viendra
Ne m’emmènera nulle part
Ce qui existe est là
Et voilà mes espoirs

Et la consolation
Pour la perte et la mort
Ne vient pas du plafond
Mais d’amis que j’adore
Pas de karma galère
En mollusque ou en mouche
Celle-ci est la dernière
Que je sens que je touche
Pour aimer la beauté
Et tous les inconnus
La sagesse peut aider
Le petit singe tout nu
Alors face à la lune
A la terre au soleil
A l’océan aux dunes
Que chacun s’émerveille
Tant pis pour les fidèles
Qui sont aussi mes frères
Je refuse leurs ailes
Pour porter ma misère
Nous sommes tous des mendiants
Y’a tout à partager
Ne soyons pas prudents
Qu’on s’invite à manger

 


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