A desalambrar


Le chanteur uruguayen Daniel Viglietti a un parcours politiquement et socialement engagé. Pour cela il fera de la prison et sera exilé. En 1968, il écrit A desalambrar (A bas les clôtures) qui aura un retentissement mondial et sera repris par de multiples chanteurs, répercutant ce crachat à la propriété privée.

Nous avons plusieurs fois présenté des chanteurs sud-américains. Voir, par exemple, dans la rubrique Analyses, Puerto Montt, Al vaiven de mi carreta, Revolta, Arrête mal palé, Ahora y siempre, O tempo nao para, No soy de aqui si soy de allà, Cambalache.

Depuis que le monde de l’argent sévit, les possédants n’ont d’autre volonté que de nous déposséder. C’est sur la dépossession de nos moyens de vie ancestraux qu’ils bâtissent leur fortune et leur pouvoir. Il serait donc plus judicieux de parler de propriété privative !

Que ce chant, A desalambrar, résonne dans toutes les campagnes du monde, dans toutes les villes…

Abajo el capitalismo !


Paroles

A desalambrar

Yo pregunto a los presentes
Si no se han puesto a pensar
Que esta tierra es de nosotros
Y no del que tenga más

Yo pregunto si en la tierra
Nunca habrá pensado usted
Que si las manos son nuestras
Es nuestro lo que nos den

A desalambrar, a desalambrar
Que la tierra es nuestra
es tuya y de aquél
De Pedro y María, de Juan y José

Si molesto con mi canto
Alguien que ande por ahi
Le aseguro que es un gringo
O un dueño de este país

Yo pregunto si en la tierra
Nunca habrá pensado usted
Que si las manos son nuestras
Es nuestro lo que nos den

A desalambrar, a desalambrar
Que la tierra es nuestra
Es tuya y de aquél
De Pedro y María, de Juan y José­

A bas les clôtures

Je demande aux présents
S’ils ne se sont pas mis à penser
Que cette terre nous appartient à nous
Et non à celui qui possède plus.

Je demande si sur terre
Vous ne vous êtes jamais dit
Que si ce sont nos mains
Ce qu’elles nous donnent est à nous.

A bas les clôtures, à bas les clôtures!
Car la terre nous appartient, à nous,
A Pedro, à María, à Juan et à José.

Si mon chant dérange
Celui qui ne veut pas entendre
Je vous parie que c’est un gringo
Ou un seigneur de ce pays.

A bas les clôtures, à bas les clôtures!
Car la terre nous appartient,
A toi et à lui,
A Pedro, à María, à Juan et à José.


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A desalambrar

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