Nos politiciens



En 2017, Maxime Huart, jeune chanteur bruxellois, compose et chante Nos politiciens, d’une lucidité stupéfiante ! On se l’écoute en lisant le texte qui déroule :

Très forte, en effet, cette dénonciation claire du rôle des politiciens, autrement appelés mafieux, dans cette période où la confusion règne en maîtresse froide.
Si le capital est un système, il est incarné, représenté, porté par des êtres « vivants », de chair et d’os, les capitalistes. Ce sont eux les profiteurs de ce système qu’ils défendent bec et ongle ! Et ils ont un intérêt vital à ce que la masse des travailleurs, exploités, opprimés, humiliés, etc., ne se reconnaissent pas comme faisant partie d’une classe sociale exploitée, opprimée, humiliée, etc. C’est pourquoi nos maîtres ont inventé le cirque électoral : faire croire aux peuples qu’ils participent réellement aux décisions prises, la plupart du temps en secret, par une infime minorité et pour leur seul profit. Voilà, le mot est lâché, leur profit !
Cette société est de plus en plus folle, caricaturalement orwellienne !
C’est pourquoi de tels petits bijoux, comme Nos politiciens, nous font un bien fou !
Voir nos nombreuses chansons, épluchées dans la rubrique Analyses, contre l’esclavage salarié, tels : Bosser huit heures, Miseria, La marcha de la bronca, et tant d’autres.
Maxime Huart est clair sur le fait que les politiciens sont au service des gros capitalistes qui tirent les ficelles, en coulisses. C’est rare. Réécoutons la malicieuse chanson de Frédérik Mey, Le politicien :


Et puis, régalons-nous avec ce malicieux poème de Lacenaire, datant de 1833, Pétition d’un voleur à un roi voisin :
Sire, de grâce, écoutez-moi :
Sire, je reviens des galères…
Je suis voleur, vous êtes roi,
Agissons ensemble en bons frères.
Les gens de bien me font horreur,
J’ai le cœur dur et l’âme vile,
Je suis sans pitié, sans honneur :
Ah ! faites-moi sergent de ville.

Bon ! je me vois déjà sergent :
Mais, sire, c’est bien peu, je pense.
L’appétit me vient en mangeant :
Allons, sire, un peu d’indulgence.
Je suis hargneux comme un roquet,
D’un vieux singe j’ai la malice ;
En France, je vaudrais Gisquet :
Faites-moi préfet de police.

Grands dieux ! que je suis bon préfet !
Toute prison est trop petite.
Ce métier pourtant n’est pas fait,
Je le sens bien, pour mon mérite.
Je sais dévorer un budget,
Je sais embrouiller un registre ;
Je signerai :  » Votre sujet « ,
Ah ! sire, faites-moi ministre.

Sire, que Votre Majesté
Ne se mette pas en colère !
Je compte sur votre bonté ;
Car ma demande est téméraire.
Je suis hypocrite et vilain,
Ma douceur n’est qu’une grimace ;
J’ai fait… se pendre mon cousin :
Sire, cédez-moi votre place.

 


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